Mercredi 30 juillet, départ à 10h00. Météo pluvieuse. Je
suis le seul sur le parking. Je vais diviser le parcours en 2 sections ; j’ai
trouvé un refuge non gardé au-dessus des Granges de Le Pontet pour y passer la
nuit. Je veux garder de bonnes réserves pour pouvoir faire mon stage de rando
glaciaire autour de la mer de glace (3 jours) dans de bonnes conditions.
Belle crête en montant vers La Perrière ; dommage
que je ne verrai pas ce paysage de nuit. La descente vers le torrent des sources
du Gargoton est une alternance de sentier courable et de sections techniques
dans la végétation. Ça permet de varier les allures, ce qui rend cette section
ludique. Mais qu’en sera-t-il de nuit ?? Puis je monte vers le Col de la
Perche sur un terrain très aquatique. Le sentier n’est pas toujours facile à
trouver (une fois caché par une petite cascade), surtout sans rubalises ... Mais
la montée n’est pas technique ; elle permet de faire du dénivelé
rapidement. La descente c’est pareil … on dirant qu’à partir de ce point, la
course devient beaucoup plus facile. Le Grand Chat passe bien ;
ensuite descente au col du Champet, puis c’est 1000m de D- en alternance entre
forestier sympa et piste forestière beaucoup moins sympa. Mais au moins cela permet
d’avaler les km rapidement jusqu’aux Granges.
Pluie à gogo aux Granges. J’enchaîne la montée en direction
de Montgilbert sur un chemin forestier de type goulotte relativement trash sur les
premiers 200m de D+. Je quitte le parcours de la course à 1400m d’altitude pour
aller chercher mon refuge du petit Cucheron. Je le trouve dans la brume à 16h ;
c’est glauque ; je suis seul dans la forêt… je psychose un peu quand même...
genre massacre à la tronçonneuse … Mais que le temps passe vite ! Je
vais chercher de l’eau pour la cuisine + un peu de toilette ; je mets en
route le poêle (toute une histoire…) ; je fais un peu de cuisine et lisant
mes cartes ; j’organise mon couchage ; j’appelle ma chère et tendre …
et c’est déjà l’heure de me coucher.
Réveil à 5h00. Départ un peu avant 6h00 après avoir bien
tout remis en ordre pour les prochains.
Les 12 km qui restent pour rejoindre Aiguebelle sont presque
uniquement de la piste (parfois très boueuse), voire du goudron vers la fin. Un
peu de joli chemin forestier, parfois technique (glissant), mais très peu. Un seul
vrai coup de cul, 50m D+ max. Cette section donnera un gros avantage à ceux qui
auront encore les jambes pour courir.
Montgilbert : je l’ai cherché sans succès ce raccourci
de la course ; j’ai tricoté dans la forêt, rejoins le torrent qui descend
à Saint Arnaud ; mais trop dangereuse cette falaise ; j’ai donc fait
demi-tour et fait 2 km de route en plus … tant pis.
Arrivée à Aiguebelle ; retour à la civilisation après 2
jours de solitude … tiens, un évier massif pour 2000 – 3000 euros, ça vous dit ?
Vous trouverez ce magasin à l’entrée d’Aiguebelle dans le sens de l’EB si ça
vous tente.
Arrivée triomphale au parc. Je suis premier et dernier à la
fois.